Michel Preud'Homme vu par ses proches: "un soixantenaire heureux et serein"
Ce jeudi, Michel Preud’homme fête ses 60 ans, un cap dans la vie d’un homme. L’occasion pour plusieurs de ses proches de lui offrir le cadeau idéal…
- Publié le 24-01-2019 à 07h03
- Mis à jour le 24-01-2019 à 09h54
Ce jeudi, Michel Preud’homme fête ses 60 ans, un cap dans la vie d’un homme. L’occasion pour plusieurs de ses proches de lui offrir le cadeau idéal… À Sclessin, la coutume veut que l’anniversaire d’un joueur ou d’un membre du staff soit toujours dignement fêté. En général, cela se termine souvent par des œufs et de la farine écrasés sur le crâne du fêté. "Il le prendrait peut-être bien… mais pas jeudi", sourit Paul-José Mpoku.
Car ce jeudi, Michel Preud’homme souffle ses 60 bougies. Mais comme le fait remarquer le capitaine liégeois, le T1 des Rouches fera passer cet événement au second plan après la préparation du déplacement ô combien important de vendredi soir à l’Antwerp.
Nous avons donc sondé des proches, joueurs, coachs, adjoints ou encore dirigeants, afin de voir quel serait, selon eux, le cadeau idéal à offrir à MPH pour ses 60 ans.
"Un jour supplémentaire par semaine pour le golf"
Marc Grosjean, formé avec MPH au Standard, évoque sa seconde passion.
“Un cadeau pour Michel ? Lui répondra certainement la victoire vendredi à l’Antwerp.”
Marc Grosjean, formé au Standard avec Preud’homme et qui a intégré son staff à Al Shabab, trouve que son ami respire la santé depuis son retour à Sclessin.
“J’ai lu dans un magazine qu’à 60 ans, on entre dans la catégorie dite des jeuniors. C’est-à-dire des personnes qui s’entretiennent, sont dynamiques et qui restent dans le coup. C’est tout Michel, ça. Depuis qu’il est de retour chez lui, à Sclessin, je trouve que Michel est beaucoup plus serein qu’il ne l’était à Bruges par exemple. On le sent bien dans sa peau et heureux.”
Ce qui rend le mentor des Rouches heureux, c’est avant tout le goût du travail bien fait et la victoire, mais également sa deuxième passion, le golf.
“Je pourrais lui offrir des séances de yoga mais il dira qu’il n’a pas le temps. C’est vrai que le golf, c’est la seule chose qui le fait se déconnecter du reste du monde. C’est pourquoi, si j’en avais le pouvoir, je lui offrirais une journée supplémentaire dans la semaine, une journée bis, pour s’adonner à sa seconde passion et ainsi déconnecter pleinement.”
"La Santé pour sa famille"
Fidèle compagnon de route de Michel Preud’homme, à Malines en tant que joueur dans un premier temps et ensuite en tant qu’adjoint au Standard, à Gand, Al Shabab et Bruges, Stan Van Den Buys évoque ce que le Liégeois a de plus cher : les siens. “Michel a déjà tout gagné et ce qui prime à ses yeux, c’est la famille et en particulier ses enfants, que ses proches soient en bonne santé, c’est ce que je lui souhaite. Quand on discute, il m’en parle toujours. Sa maman aussi est très importante pour lui. C’est quelqu’un qui aime être entouré par des personnes de confiance. Dans le football, c’est la même chose. On le voit d’ailleurs en observant ses staffs. Il ne peut pas travailler avec quelqu’un avec qui ça ne marche pas bien, cela le rend un peu nerveux.”
"Une armoire à trophées"
Le directeur général du Standard, Alexandre Grosjean, associe son idée de cadeau au caractère de vainqueur de son coach.
“C’est pourquoi, à mes yeux, le cadeau idéal que j’offrirais à Michel Preud’homme serait une immense armoire à trophées dans laquelle il pourrait ranger tous les titres collectifs et individuels qu’il a pu remporter dans sa carrière en tant que joueur et coach. Cette armoire devrait néanmoins être suffisamment grande pour y entreposer tous les nombreux prix qu’il va, nous l’espérons, encore récolter dans la suite de sa carrière.”
"La passion éternelle"
Vincent Mannaert, CEO du Club Bruges, est devenu son ami.
Depuis son passage à Bruges, Michel Preud’homme a noué une réelle amitié avec Vincent Mannaert, le CEO du Club. Il n’a jamais oublié que ce dernier l’avait invité, la première année de son bail, à passer la Noël chez lui pour qu’il ne se sente pas trop seul.
“À Michel, je ne pourrais pas offrir un plus beau cadeau que lui permettre d’alimenter cette passion éternelle qui l’habite depuis sa plus tendre enfance. Michel est un des êtres les plus passionnés que je connaisse. Cette passion lui insuffle la force et l’énergie qui le rendent heureux. Cette passion qui colore sa vie lui donne le sourire et l’envie de se fixer des objectifs qu’il mue presque toujours en réussite. Cette passion est l’huile qui fait tourner son moteur.”
“Un chargeur… pour qu’il arrête de prendre le mien”
La personne avec laquelle Michel Preud’homme passe assurément le plus de temps depuis son retour en bord de Meuse, c’est bien son adjoint, son T1 bis comme il l’a présenté, Emilio Ferrera. Le Bruxellois, aussi minutieux que son coach dans la préparation des matchs et des séances d’entraînements, voit souvent MPH lui emprunter son matériel… “Il me prend sans cesse mon câble de chargeur de GSM et celui de l’ordinateur… C’est pourquoi j’aimerais lui en offrir pour qu’il cesse de prendre les miens (rires) .”
"Une vidéo retraçant toute sa carrière"
En 1977, un certain Robert Waseige lançait la carrière du jeune Michel Preud’homme. Un peu moins de 42 ans plus tard, l’ancien sélectionneur fédéral aimerait offrir un cadeau précieux au joueur qu’il a jeté dans le grand bain.
“Je lui offrirais le film vidéo de sa carrière de joueur et d’entraîneur. Cette dernière a été comblée de moments merveilleux compte tenu de ses superbes réussites dans le métier mais elle a également compté des moments plus dramatiques, comme l’affaire dont je ne citerai pas le nom (NdlR : Waterschei). Sa carrière de coach s’apparenterait davantage à un thriller car on ne sait jamais si le message va passer à travers du groupe qu’on entraîne. Mais il a la chance d’y parvenir très souvent. Et je lui souhaite donc un happy end, sous forme de titre avec le Standard. Car s’il parvient, encore, à ramener le titre à Sclessin, ce sera un énorme coup…”
"Une séance de pilates"
“Le meilleur cadeau que le groupe puisse lui faire, c’est le titre de champion.” Pour Paul-José Mpoku, rien ne pourrait faire plus plaisir à son coach qu’un premier trophée pour son retour à Sclessin, dix ans après son départ. “Peut-être que je lui offrirais aussi une ou deux séances de pilates. En ce moment, il fait sans arrêt du streching. Il dit qu’il a appris un nouveau coup au golf et que cela lui procure des douleurs. Du coup, on le voit tout le temps s’étirer aux entraînements (rires) . Une séance de pilates et de streching, ça lui fera le plus grand bien !”
"Les Diables, ce serait la cerise sur le gâteau"
Ses anciens équipiers au Standard, Guy Hellers et Eric Gerets, se sont accordés.
Partenaire de route durant 6 ans à Sclessin, Eric Gerets souhaite à son ami Michel et à son club de cœur, un cadeau commun : “Être champion avec le Standard. Ce serait le plus beau cadeau pour lui… et pour tous ceux qui aiment le Standard.”
Le Lion de Rekem voit plus loin et aimerait offrir à son ancien équipier un nouveau costume. “Je ne le vois pas continuer ce métier exigeant jusqu’à 70 ans mais il n’empêche que je le verrais bien prendre les commandes de l’équipe nationale après l’actuel sélectionneur. Ce serait bon pour lui et pour la Belgique, une manière de terminer en beauté, sa cerise sur son gâteau. Mais je n’ai pas de boule de cristal.”
Ayant également partagé le vestiaire liégeois avec MPH, l’ancien capitaine emblématique du Standard, Guy Hellers, rejoint le Lion de Rekem.
“D’abord, je lui souhaite d’être champion de Belgique cette saison. Ensuite, j’aimerais le voir à la tête de l’équipe nationale. Il mérite, et la Belgique aussi, d’être au moins une fois coach fédéral, car il fait partie de la race des grands entraîneurs comme Guy Thys et Raymond Goethals.”
Et Guy Hellers de conclure... “En attendant, je lui offrirai volontiers du Snus (variante scandinave du tabac à mâcher) , même si je suis certain qu’il est déjà bien fourni. Je le revois encore, à 20 ans aux côtés des Tahamata, Poel ou encore Plessers, en prendre dans le vestiaire.”
"Un vélo pour le Tour de France"
Champion en 2008 sous les ordres de Michel Preud’homme, Mohamed Sarr se souvient parfaitement de la saison du sacre et cela lui a rapidement inspiré une idée de cadeau. “Ah, Michel, je lui offre un vélo pour qu’il fasse enfin le Tour de France. Il comprendra pourquoi (rires).” Il s’agissait en fait d’une métaphore souvent employée par le technicien liégeois pour galvaniser son groupe.
“Déjà, en début de saison, il nous avait dit qu’on serait champions. Et tout au long de la campagne, il ne cessait de nous répéter que le championnat, c’était comme le Tour de France. Au début, il y a plein d’équipes pour les étapes de plaines, mais une fois la montagne arrivée et la première montée, les favoris se détachent. Il fallait faire partie du bon peloton. Vers le mois de février, il disait : ‘Voilà les gars, on est dans la montée, il faut jouer des coudes. Le but n’est pas d’être le plus beau mais bien le plus efficace pour entamer le sprint final dans les meilleures conditions.’ Aujourd’hui encore, on se souvient du Tour de France de Michel (rires).”